Après quelques discussions avec des chiliens, amoureux de la nature ou simplement avec une certaine conscience écologique, on réalise à quel point le pays ne fixe aucune limite quant a l'exploitation de ses ressources.

Son économie tourne autour de l'extraction du cuivre, présent en très grande quantité dans le nord du pays. Les mines sont neanmoins très énergivore et beaucoup de moyens sont mis en oeuvres pour couvrir cette exploitation. En particulier, de grands projets hydroélectriques ont vu le jour il y a quelques années pour exploiter les ressources en eau du sud du pays, ce qui nécessiterai la mise en place de lignes à hautes tension sur des distances énormes (le Chili est le pays le plus étendu du nord au sud du monde, sur un peu plus de 7000 km) !! Cela resulterai à défigurer des regions parmi les plus sauvages et extrêmes du monde. Fort heureusement, ce pays n'est pas depourvu d'activistes, ayant reussi a mettre un arrêt, probablement que temporaire, au projet. Par ailleurs, cette industrie est également gourmande en eau et des usines de dessalement de l'eau de mer ont vu le jour il y a une décennie. Le problème ici est le manque de contrôles des rejets de saumures de ces usines (eaux très salée ou chaudes), dont les impacts sur les écosystèmes marins semblent significatifs (stratification des eaux, i.e. couche eau de plus en plus salée en allant vers le fond, réduisant les brassages et diminuant l'apport en oxygene des organismes marins). 

De manière plus générale, les ressources naturelles du Chili sont très diverses mais le pays manque cruellement de lois et de politique environnementale pour les protéger (limiter leur surexploitation tout du moins). Peut être est-ce lier au fait que les politiques possèdent tous, que ce soit de droite ou de gauche, des intérêts dans ce qui est à la fois source de progrès et l'une des plus grandes menace pour le pays (i.e. l'exploitation miniere). On en voit les dégâts même a l'extrême sud du continent (pres de Punta Arenas), ou la prospection générerait la destructions de forets parmi les plus primaires de la planète (et donc de la faune fragile associée, comme les huemules). Attention cependant aux dires des chiliens, en particuier du sud, qui ont tendance à accuser systematiquement les mines de cuivre (responsable de tous leurs maux)... 

Le pays a bien essayé de diminuer sa dépendance a l'or rouge dans les années 1980, notamment en misant sur les piscicultures. Par exemple, on a observé de nombreux élevages de saumon dans l'estuaire de Reloncavi (au niveau de l'archipel de Chiloe). Cependant, depuis quelques années, des épidémies se répandent et "coulent" les espoirs des multinationales. A noter encore une fois que ces sociétés, peu scrupuleuses envers l'environnement, n'avaient pas ou peu de limites quant aux doses d'antibiotiques pouvant etre administrées aux saumons.

Il semble finalement que le Chili mise beaucoup sur les touristes ayant soif de paysages, en atteste les prix exubérants des treks dans le parc Torres del Paine.